Les commissaires de la consultation publique de la gestion du bruit au développement de l’aéroport Montréal – Saint-Hubert ont rendu leur rapport.

Les commissaires Julie Éthier, directrice générale chez Développement économique Longueuil (DEL), Sylvain Cofsky, président d’Innovitech, Martin Boire, directeur général de la Corporation du développement communautaire de l’agglomération de Longueuil (CDC) et Steve Flanagan, à la tête de Flanagan RP, ont dévoilé leur rapport, jeudi au bureau du député fédéral bloquiste Denis Trudel, à l’organisation d’un processus qui a duré près d’une année.

La consultation publique sur le développement de l’aéroport Montréal – Saint-Hubert, » De la gestion du bruit au développement « , s’est tenue du 25 au 28 mai, en collaboration avec la Ville de Longueuil. Ce rendez-vous a réussi à réunir un grand nombre d’acteurs du milieu concernés par le problème pour parler, d’après leurs expertises respectives, de leur expérience avec l’aéroport. Les villes de Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie s’étaient d’ailleurs impliquées dans le processus en déposant un mémoire commun.

Les conclusions des commissaires auteurs du rapport final de la consultation publique aéroport Montréal-Saint-Hubert, sont sans appel.

Pas de consultation
Le maître mot qui ressort du rapport est le manque de consultation et de transparence de la part de Développement aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L).

« La majorité des avis et des commentaires reçus sont en désaccord avec le plan de développement proposé principalement en lien avec les niveaux de bruit et les enjeux environnementaux », peut-on lire dans le constat fait par les commissaires, qui soulèvent de l’inquiétude auprès des intervenants dans cette consultation devant « l’absence d’information sur le plan de développement » de l’aéroport, mais aussi « face au comportement actuel et passé de DASH-L ».

Outre ces inquiétudes, les commissaires ont constaté qu’en termes de santé, d’accessibilité à la zone aéroportuaire, de sécurité publique, de planification et de cohérence avec le milieu, de développement économique, de communication ou encore de développement durable, la collaboration de DASH-L avec les autorités municipales ou provinciales était défaillante. « Transports Canada doit prendre en compte les constats et les recommandations de ce rapport. Les élus doivent favoriser la synergie entre les différents acteurs du milieu. Les élus doivent participer aux différents processus de suivi pouvant être mis en place », peut-on lire comme recommandations finales au rapport.

Rappelons que DASH-L n’avait pas souhaité participer à cette consultation publique. « Nous ne voulions pas participer à l’initiative de M. Trudel, qui avait déjà indiqué qu’il était contre notre développement. Nous voulions laisser la place aux citoyens. C’est ce qui s’est passé et on peut les en remercier. Nous avons reçu le rapport de leur diffusion. Il y a plus de 200 pages, donc, nous allons prendre le temps de le lire attentivement », indique Bernard Gervais, porte-parole de DASH-L.

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Source : Les Versants