Le rapport final de la Consultation publique sur le développement de l’aéroport de Saint-Hubert, un document de 200 pages dévoilé le 6 octobre, renferme une kyrielle de recommandations adressées à Développement de l’Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L), l’organisme gestionnaire de l’aéroport depuis 2004.
D’emblée, le député de Longueuil – Saint-Hubert souhaite dépolitiser ce dossier. «La consultation publique a été organisée par des gens indépendants. Il faut comprendre qu’un aéroport, ce n’est pas une infrastructure comme les autres. Les citoyens souhaitent avoir l’heure juste et savoir dans quelle direction s’en va l’aéroport de Saint-Hubert», indique Denis Trudel, l’instigateur de cette consultation.
Inquiétudes
Au cours de cette consultation, plusieurs intervenants ont fait part de leurs inquiétudes face au développement futur de l’aéroport, notamment au chapitre de l’environnement mais aussi du bruit et de la circulation.
En effet, dans ce que l’on sait du plan de développement – les gens de DASH-L n’ont pas voulu participer à cet exercice –, l’aéroport entrevoit à long terme compétitionner avec Plattsburgh et Burlington et miser sur les vols à rabais (low-cost). On vise une centaine de vols par semaine. Généralement, les compagnies offrant de tels vols utilisent de plus vieux appareils. Or, aucune étude n’a encore été réalisée concernant les impacts d’un tel développement, soulève le rapport.
La consultation publique de mai dernier concernant le développement de l’aéroport de Saint-Hubert révèle que les intervenants craignent une dégradation de leur environnement. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)
«Du côté du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil, on aimerait bien connaître l’échéancier du développement de l’aéroport car ce sont eux qui doivent intervenir en cas d’un atterrissage d’urgence par exemple», souligne la commissaire Julie Éthier.
Un aéroport doit posséder son propre service de sécurité incendie une fois atteint un certain volume de départs et d’arrivée.
«D’autres citoyens se demandent même quelle est la vocation de l’aéroport. Est-ce que le REM qui va faciliter le transport vers l’aéroport Montréal – Trudeau va changer les choses pour DASH-L? Ce sont des questions légitimes», ajoute le commissaire Sylvain Cofsky qui regrette également que les entreprises installées sur le site de l’aéroport soient aussi peu informées sur le plan de développement.
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Source : Courrier du Sud